La future ligne à grande vitesse programmée pour 2017 est provisoirement coupé de ses sources de financement en raison des incertitudes qui pèsent sur la rentabilité économique du projet.
Un ralentissement est à craindre dans la finalisation de ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux, alors que le projet entre dans dernière ligne droite avant sa mise en service programmé en juillet 2017. Cette nouvelle liaison doit réduire de trois à deux heures la durée du trajet entre la Gironde et Paris. Inscrite dans le projet SEA (Sud Europe Atlantique), ces 302 kilomètres de voies ont nécessité un investissement de 7,8 milliards d’euros répartis entre l’Etat, les collectivités locales, Réseau Ferré de France (RFF) et un consortium baptisé Lisea dans lequel Vinci et Axa ont souscrit, aux côtés de la caisse des Dépôts et Consignations. or, depuis plusieurs mois, un différend oppose la SNCF et Lisea sur la capacité de la future ligne, en matière de rotations (allers-retours directs). Le concessionnaire en réclame 19 pour rentabiliser l’exploitation de la LGV, un objectif que la compagnie juge économiquement « impossible » en raison du faible taux d’occupation des rames qu’un tel volume de trafic entraînerait. La SNCF pointe également des coûts trop élevés liés au niveau des tarifs de péages que compte pratiquer Lisea. Pour l’opérateur public, la perte s’élèverait, en l’état actuel du projet, à 165 millions d’euros.
En octobre, le Secrétaire d’Etta aux Transports Alain Vidalies avait essayé de couper la poire en deux en transigeant à 16,5 voyages par jour (aller-retours). Une option qui n’a pas convaincu les banques qui, dans un tel climat d’incertitude, ont pris la décision de geler leurs crédits. Un gel qui pouurait mettre Lisea en difficulté et, du même coup, retardé la projet SEA, malgré le soutien du gouvernement qui souhaite prolonger la ligne jusqu’à Toulouse..