Confrontée à la baisse de la demande européenne, la direction du géant du pneumatique veut redimensionner son offre destinée au marché des poids-lourds. Avec 700 suppressions de postes, c’est l’usine de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) qui va payer le plus lourd tribut à ce plan de restructuration.
Coup de massue chez Michelin, entreprise pourtant réputée pour sa modération sociale : la direction vient d’annoncer son intention de supprimer 700 des 930 postes de son usine de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), spécialisée notamment dans la fourniture de pneumatiques aux camions.
La lourde restructuration de cette branche, en crise depuis cinq ans (- 25%) sera compensée par un investissement de 100 millions d’euros dans l’unité vendéenne de Michelin (La Roche-sur-Yon), appelée à devenir la locomotive du pneu lourd. Selon la direction, 170 emplois y seront créés et la capacité de production du site doublera d’ici 2019 pour atteindre 1,6 million d’unités par an, dont 75% à l’export.
De son côté, Joué-lès-Tours sera réduite à un atelier de finition des tissus métalliques et des membranes en caoutchouc, où seront affectés quelque 200 salariés.
«Parmi les 730 autres, 250 pourraient bénéficier d’un aménagement de fin de carrières» explique Michelin dans un communiqué, «chacun des 480 salariés restants se verrait proposer deux postes correspondants à ses compétences sur un autre site de Michelin en France ».
Pour faire passer la pilule, Michelin annonce « un investissement de 800 millions d’euros et la création de près de 500 postes d’ici 2019 en France », notamment à La Roche-sur-Yon, à Montceau-les-Mines ou au Puy.